Cueilleuses de thé au Sri Lanka

 Cueilleuses de thé dans la région de Nuwara Eliya, d’Ella et d’Haputale au Sri Lanka


 

Les Cueilleuses de thé font partie de cette population de plus d’un million de Sri Lankais (le Sri Lanka compte 20 millions d’habitants)  qui sont employés directement ou indirectement dans l’industrie du thé. La main d’œuvre dans les plantations est constituée en grande partie par des femmes jeunes, de descendance tamoule. L’âge minimum requis pour travailler est fixé à 12 ans.

Au XIX° siècle, à l’époque où les plantations de thé se développent au Sri Lanka et exigent un travail considérable, trouver une main d’œuvre abondante pose un véritable problème aux planteurs. De plus, les Cinghalais, habitués à la plantation de riz, sont réticents à la tâche. C’est pourquoi les Anglais commencent à amener des Tamouls du sud de l’Inde.

En 1855, il y a 55.000 nouveaux Tamouls indiens. Les jeunes filles suivent leurs mères et grands-mères dans les plantations. Elles habitent dans des maisons alignées, connues sous le nom de « lines », chacune composée d’une ou deux chambres. Il y a six à 12 voire 24 chambres à la suite dans une ligne de baraquements. Les chambres sont souvent sans fenêtre avec peu ou pas d’aération et six à 11 personnes sont susceptibles de vivre dans la même pièce. Le manque d’intimité dans ces habitations expose les femmes à un haut risque de harcèlement sexuel,  les hommes logeant dans les mêmes baraquements.

En juin 2007, une étude menée dans la région des plantations de thé de Nuwara Eliya a montré que le manque d’intimité avaient conduit de nombreuses femmes au suicide. Pour prévenir les violences à l’égard des femmes dans les plantations, des groupes de femmes ont été créés dans la région pour les éduquer et les informer de leurs droits

La plantation de thé est régie par une structure sociale bien établie où les femmes qui représentent 75-85% de la force de travail, occupent le bas de l’échelle et sont les plus pauvres.  Aujourd’hui, les ouvrières cueillent 16 kilogrammes de feuilles de thé par jour pour un salaire de 280 roupies (environ 1,85€). Chaque kilogramme supplémentaire est payé 12 roupies. La fabrique de thé qui emploie les ouvrières leur fournit le logement.

La production annuelle de thé au Sri Lanka s’élève à 320 millions de kilogrammes (plus de 900 millions pour la Chine).

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